Archive pour mai, 2010

Quand je devrai partir…

Ce n’est pas un sujet très apétissant. Mais il faut quand même en parler.

Je me suis toujours dit que dans le « cadre actuel » des choses, si j’avais le choix de mourir, ce serait ou bien en catastrophe (du genre accident d’auto) ou bien dans mon sommeil (comme mon grand-papa qui portait mon nom).

Oui, un accident d’auto. Pas un qui est sciemment provoqué, comme ces horribles accidents provoqués par un suicidaire qui ont fait plusieurs morts le week-end dernier. Un accident d’auto non-annoncé. Pourquoi? Parce que j’ai parlé à un rescapé d’accident d’auto, une fois. Un gros accident. Et si je me fie à ses dires, c’est très soudain et très serein. Dans son cas, il me résumait cela ainsi : « Tu vois le derrière du camion arriver vite, et tout à coup c’est noir… ».

(Lui, il a été chanceux, il s’est réveillé sur une civière. Il y avait un couple d’amis sur la banquette arrière. Ils ont été trouvés tous les deux morts, se tenant la main, le tête de la femme reposait tranquillement sur l’épaule de son mari…)

Pourquoi le sommeil? On s’en doute. On ne veut pas le savoir, on ne veut pas souffrir.

Mais le « cadre actuel » des choses a changé. Il s’adonne que je vais peut-être pouvoir, comme bien d’autres gens, ajouter une seconde signature à l’endos de ma carte d’assurance maladie (ou je ne sais quel autre document) indiquant que s’il m’arrivait quelque chose de grave, je n’aurais plus à m’en faire. Le débat reste à faire. Mais il est lancé. Et ça me rassure.

Et vous?

Je pensais qu’on était en 2010

Je ne comprends juste pas. J’en suis au point où chaque fois que je visite un supermarché ou une pharmacie, je me précipite sur le premier calendrier venu pour regarder la date du jour.

Nous sommes bien en 2010.

Éponge dans son plus simple appareil

Alors, pourquoi, ô grand pourquoi ai-je eu autant de difficulté à trouver une vulgaire éponge. Savez, une éponge. Rectangulaire, de couleur jaune ou verte, avec de trous. C’est fait pour absorber le liquide. Vous vous en rappellerez peut-être si je vous dit que parfois, on en voit dans les publicités de produits nettoyants, dans les mains d’une dame qui porte des gants de caoutchouc jaune.

Mais que puis-je bien avoir derrière la tête pour utiliser un tel engin, vous demandez-vous. Vous allez rire : J’avais l’intention de l’utiliser pour nettoyer mon bain. Comme par exemple : étendre une solution nettoyante, passer l’éponge, et rincer. Marrant, n’est-ce pas?

Hé bien non, je n’ai pas trouvé d’éponge. Ni à la pharmacie, ni à l’épicerie. NON, madame, je ne cherche PAS le Scrunge Vitrocéramique de Vileda. Non plus que l’Effaceur Magique Récure Salle-de-Bain de Monsieur Net qu’on doit jeter quand elle ne contient plus de solution nettoyante. Je cherche une vulgaire éponge, savez, celle qui dure 10 ans parce que tout ce qu’on lui demande, c’est d’absorber du liquide. Non? Vous n’en avez pas? Ah bon, merci.

Je remercie le ciel qu’on puisse encore trouver des balais. Des balais du genre : un bâton avec des poils au bout. Parce que, vous savez, les gens vous ont convaincu que c’était bien mieux d’acheter un balai avec une moppe au bout que vous devez remplacer à interval régulier. Bien sur, vous voyez la différence, mais la poussière, elle, la voit-elle?

Enfin, bref, le but ici, n’est pas de dénoncer l’idée d’avoir un instrument qui soit plus efficace ou plus performant. Je veux dénoncer la simple idée qu’on doive jeter ou remplacer une partie ou l’entièreté de cet instrument car il est PRÉVU qu’il ne fonctionnera plus après un certain temps.

Est-ce vraiment logique, qu’en 2010, les grands fabricants d’appareils photo produisent encore des appareils photo JETABLES ? « Oui mais ça se recycle, là » que vous répondrez. Et le recyclage, vous n’avez pas pensé que ce n’est pas la solution à tout? Il faut recycler quand c’est nécessaire, sacrebleu, mais pas quand on peut l’éviter en choisissant un produit qui dure plus longtemps!

Autre phénomène qui me dresse les poils sur les bras, c’est quand je passe dans l’allée des boissons gazeuses et friandises au supermarché. Chez Métro, près de chez moi, la section réservée aux bouteilles d’eau est AUSSI GRANDE que celle réservée aux boissons gazeuses. Est-ce que quelqu’un va vraiment me dire que 1- il voit une réelle différence d’une marque à l’autre, 2 – qu’il serait vachement embêté dans son choix s’il y avait la moitié moins de marques de bouteilles d’eau, 3- que c’est tout à fait socialement et moralement acceptable de vendre de l’eau en bouteille alors que c’est (encore) une ressource gratuite au Québec?

Ne vous méprenez pas, je sais qu’il peut être tout à fait pratique d’avoir une bouteille d’eau à portée de main dans plusieurs contextes. Est-ce vraiment nécessaire d’en acheter une caisse de 24 pour ça?

Les bouteilles d’eau, par chez nous, s’achètent à l’unité, et sont réutilisées un minimum de 3 ou 4 fois chacune, si ce n’est pas plus. Et même là, j’ai encore honte d’acheter des bouteilles d’eau. Mais qu’est-ce qui fait que je les achète aussi facilement?

Une seule réponse : Elles sont disponibles. Et c’est là le coeur du problème.

Je ne m’avancerai pas davantage dans ce débat, je voulais simplement rapporter le fait qu’on a beau être en 2010 et avoir un discours rationnel sur l’utilisation de nos ressources et matériaux, la bonne volonté des grandes entreprises ne nous tombera pas du ciel, il faudra aller la chercher de force, et il n’y a pas 1000 façons de le faire : il faut continuer à chercher la bonne vieille éponge de marque inconnue même s’il faut faire 2-3 endroits, plutôt qu’en acheter une de marque nationale que vous devrez remplacer dans 2 semaines…

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